Vouloir faire baisser sa libido, ce crime contre l’humanité

Lors de déambulations hasardeuses sur internet, je suis tombé sur un forum où des hommes demandaient s’il existait un traitement ou des médicaments qui faisaient drastiquement baisser voire supprimaient leur libido (certains demandaient carrément s’il était possible de demander une castration chimique volontaire). Je m’attendais assez naïvement à lire des réponses positives et des conseils sur tel ou tel médicament (puisque l’on crée des « traitements » pour augmenter la libido des femmes -vaste débat déjà-, que l’on a inventé le viagra pour pallier à l’impuissance masculine et prolonger dans le temps sa capacité à pratiquer le sexe, j’ai osé penser que la réciproque dans l’autre sens était envisageable).

Au cas où je précise d’avance, loin de moi l’idée d’entretenir le cliché de « l’homme qui a toujours envie et la femme jamais » je me concentre simplement sur ces personnes qui – dans un système privilégiant grandement l’inverse – souhaitent voir leurs envies diminuer.

Les raisons de leurs demandes étaient pour moi indiscutables. Un bosseur célibataire endurci qui veut consacrer sa vie et son temps à son travail et qui n’envisage ni de se mettre en couple avant une longue période et qui n’a aucun intérêt pour les relations d’un soir, un mari aux désirs fréquents qui souhaite tout simplement s’adapter aux désirs moins fréquent de sa femme sans ressentir de frustration nocive, un retraité marié qui n’a plus de vie sexuelle et qui souhaite être libéré de toute pression…

A la lecture de ces témoignages, en dehors du « Je souhaite être libéré de la frustration » finalement se dégage souvent une deuxième mécanique plutôt louable « Je ne souhaite pas voir ma femme / les femmes comme un / des objet(s) qui servent à assouvir mon désir lorsqu’il est à sens unique ». Dans un monde où tout est là pour déculpabiliser les hommes de forcer la main aux femmes, ou la sexualité à tout prix est louée comme un Dieu universel, j’ai franchement eu un sourire de sympathie pour ces personnes qui ont avoué d’une part l’impériosité de leur désir (je vais y revenir) et d’une autre la sincère intention inébranlable de respecter leur partenaire et leur engagement. Bien entendu attention, il n’est pas non plus question de canoniser ces personnes et d’en faire des saints qui se sacrifient pour autrui. La démarche est avant tout personnelle et bénéficie surtout et en premier lieu à eux mêmes (on pourrait prendre comme exemple le célibataire). C’est leur souffrance qu’ils souhaitent éliminer, et ce respect n’en est qu’une motivation éventuelle, mais si ils en viennent à poser cette question, c’est qu’il est déjà hors de question de forcer la main de qui que ce soit, ou de manière générale que toute alternative oppressive est tout simplement exclue. (Chose qui dans un monde idéal ne devrait pas être félicitée mais acquise, mais le monde idéal on en est loin non ?).

Je vais m’arrêter quelques instants sur la frustration et la souffrance qu’elle génère, pour de multiples raisons. D’une part car tout le monde ne l’expérimente pas forcément (comme je le répète souvent, il y a autant de ressentis que d’individus, et les tendances ne devraient pas devenir normes), et d’autre part parce qu’elle a BEAUCOUP TROP SERVIE pour JUSTIFIER des TAS et des TAS de CONNERIES, à un tel point que parfois, elle est niée en bloc comme si elle n’était qu’une mauvaise excuse de connard, donc j’aimerais être assez précis sur ce point pour ne pas être mal compris.

Je vais pas faire tout le panel existant de possibilité d’expérimenter sa sexualité ou non-sexualité (je suis pas vraiment compétent pour en parler) mais oui, pour certaines personnes (je dis bien PERSONNES, pas hommes, vous ne m’entendrez pas dire « les hommes ont des besoins », bullshit, vade retro satanas) la libido est quelque chose d’impérieux, quand une envie se présente, quand un désir pointe le bout de son nez, (même d’origine totalement affective), il exerce une pression, il reste et il envoie des signaux psychologiques et corporels négatifs de rétorsion tout le long de sa non-satisfaction (je n’aime pas faire de parallèle avec la faim, mais c’est en somme une analogie plutôt correcte en terme de ressenti physique & mental, et qui s’arrête là car il ne s’agit pas ici de « consommer un objet » et cette comparaison aurait tendance à faciliter un amalgame déjà bien trop encouragé). C’est quelque chose que j’expérimente personnellement, c’est pour moi un fait avéré MAIS ça n’a jamais servi d’excuse à quoi que ce soit tout au long de ma vie, mes partenaires n’ont jamais été des cheeseburgers que je m’empresse de tenter de consommer sans me poser de question dès que j’ai une petite fringale.

Lorsque l’on vit sa libido de cette manière, la frustration est quelque chose que l’on doit gérer, qui tente de s’insinuer dans nos schémas de pensée pour nous faire croire qu’il est normal d’éprouver de la rancune envers la personne qui ne donne pas satisfaction, qu’il est légitime de se sentir rejeté et humilié par la non-réciprocité du désir, ou qu’il est normal d’en être blessé affectivement… bref, le mental va jouer toutes les cartes possibles pour tenter de A) justifier tout et n’importe quoi si vous êtes un gros connard ou B) vous rendre simplement malheureux si vous ne l’êtes pas. (Et la société, haha, elle est pas là pour vous décourager de le faire ou de l’être. Non, on vous présente les femmes comme des objets de consommation mais aussi comme des grognasses qui de toute façon n’ont jamais envie et sont tellement compliquées -d’ailleurs y’a des pilules pour régler ça *clin d’œil*-, on vous fait comprendre que les mecs qui ne baisent pas sont des losers, qu’il faut trouver des astuces pour « pimenter » sa vie de couple… et nianianiania vous connaissez le refrain hein ?) Il faut donc se faire un minimum violence pour ne pas se laisser avoir par ce mécanisme mental (et toutes les injonctions le légitimant), tout simplement prendre sur soi.

Quand je dis prendre sur soi, dans mon cas, c’est juste pour ne pas en souffrir. Si je prends pas sur moi ça veut pas dire que je vais avoir envie de forcer la main de ma compagne, ou de lui en vouloir, ou de la tromper, mettons nous bien d’accord là dessus. IL EST FUCKING HORS DE QUESTION de faire du tort, et il n’y a AUCUNE EXCUSE à le faire. Ça veut juste dire que ça va me faire du mal, générer de la souffrance, pour pas grand chose et c’est foutrement con, convenons en.

Tout ça pour dire quoi ? Tout ça pour dire que ces personnes qui demandent une pilule miracle pour avoir moins / plus du tout de libido, je les comprends. Je les comprends même très bien. J’ai la chance dans mon couple actuel d’avoir une partenaire avec qui j’ai une très grande complicité et une vie sexuelle épanouie, mais ça n’a pas toujours été le cas. Lors d’une relation précédente où ma libido était très très très (très très) largement supérieure à celle de ma partenaire, gérer tout ça était quelque chose d’usant. Je dis pas que c’était atroce ou ingérable ou [insérer ici du ouin ouin], non, mais je vivais mon désir comme un poids, un boulet à trainer qui ne m’apportait rien de bon et il était hors de question que ce soit ma partenaire qui en paye le prix. Alors oui effectivement, si il avait existé un médicament dédié à faire baisser ma libido, je l’aurais pris avec joie, pour faciliter cette gestion, pour passer moins de temps à « prendre sur moi » et le faire plus efficacement. Car dans une relation, la sexualité ne fait pas tout, car si je vis mon désir comme une pression parfois il n’est pas question que je la répercute sur la personne que j’aime et qu’à son tour cette personne vive MON désir comme une pression, car les injonctions à la sexualité forcée et à la satisfaction de monsieur sous peine de rétorsions sont déjà largement assez présentes partout et que d’aucune manière il est admissible que j’en ajoute ne serait ce qu’une once sur la personne que j’aime et que je respecte, car il est absolument inimaginable que je trompe ou quitte cette personne à ce motif… Bref pour en revenir à mon discours du début, si il existe du viagra, si la pilule pour la libido féminine va être mise sur le marché, il n’y pas de raison qu’un anti-libido ne le soit pas. Il n’y pas de raison que l’on ne fournisse pas à cette demande une réponse, car je ne vois rien de malsain que ça puisse engendrer, bien au contraire.

Évidemment petit bonus, qu’à t-on répondu à ces gens ? (Car c’est effectivement ça qui m’a fait bondir et donné envie d’écrire un billet là dessus malgré ma légendaire flemme rédactrice)
Et bien *pas trop de suspens là dessus* CE GENRE DE CONNERIES

connard

« Voilà voilà. C’est inhumain. Oui oui. Et puis c’est de sa faute si elle veut rester avec elle a qu’à accepter qu’il aille (mais discrètement c’est mieux hein) voir d’autres filles ou des prostituées. Ça c’est pas inhumain ça c’est normal oui oui. » -_-

Bref en gros y a toute la série suivante (pas que heureusement) :
« Paye toi une pute » « Si t’es pas heureux quitte là » « C’est de la mutilation » « La castration chimique c’est pour les pédophiles » « Prends toi une maitresse » « Sors un peu » « trouve toi quelqu’un d’autre » « vous êtes que des porcs de toute façon » « tu devrais pas souffrir de ça »

Là je dis MAIS PUTAIN DE BORDEL DE NOUILLE A QUEUE, c’est quand même pas croyable. Les mecs expriment une souffrance et demandent une alternative, une aide, autre que celle d’être un parfait trou du cul parce que pour eux c’est pas envisageable, et on leur réponds soit « Mais siiii, soit un trou du cul. C’est normal d’être un trou du cul. » ou alors « Mais non tu souffres pas ». Ca me fait tout bonnement halluciner. Pour une fois que des gars demandent à ce que la différence ou l’absence de désir ne se fasse pas au détriment d’eux même et surtout d’autrui, qu’ils ne veulent pas se comporter en abrutis, laissez les poser leur putain de question et si vous n’avez pas une réponse constructive fermez vos putains de gueules. C’est ceux qui font chier leurs femmes du matin au soir pour avoir un peu de cul et qui vont leur dire « Tiens y a la nouvelle pilule là pour que t’aies un peu plus envie de piner » qui viennent baver que prendre une pilule pour faire baisser la libido c’est inhumain et c’est de la mutilation, c’est ceux qui en ont rien à battre de tromper, ou de forcer leur nana qui viennent traiter de monstres ceux à qui ça n’a jamais traversé l’esprit. Non mais ARGH BORDEL arrêtez moi je vais commettre un meurtre !!!

*Quelques coups de poing dans le mur et une tasse de thé plus tard*

Enfin bref. Je voulais exprimer ma sympathie pour cette poignée de personnes dont j’ai lu les témoignages, et mon « allez vous faire foutre » le plus cordial à ceux qui viennent piétiner leur demande avec leur sabots d’égoïstes répugnants. Et surtout tant qu’à faire réitérer la question. Vous, si vous étiez dans une situation comme celle là, souhaiteriez vous prendre une médication ? Y en a t-il une en accès libre ? – Je n’ai personnellement pas trouvé, donc le cas échéant, pensez vous qu’il serait normal qu’elle existe ?- Ne trouvez vous pas que cette alternative mérite au minimum d’être discutée de manière constructive au vu des avantages évident qu’elle possède ? Ne serait ce pas un encouragement à résister aux injections stupides en matière de frustration ? A faciliter le travail sur soi ?

(Si vous voulez en savoir plus sur les dommages que peuvent faire la pression sociale & personnelle au sexe sur une personne et sur les femmes en général, puis d’ailleurs même si vous voulez pas, LISEZ CECI, C’EST UN ORDRE ! http://une-sourde.over-blog.com/2014/01/je-me-pensais-asexuelle.-les-cons%C3%A9quences-de-la-pression-sociale-sur-la-libido-et-autres-r%C3%A9flexions.html )

39 réflexions sur “Vouloir faire baisser sa libido, ce crime contre l’humanité

  1. Je vais laisser un petit mot ici parce que cet article m’a beaucoup plu. L’amalgame faim/besoin de sexe est très réaliste, en ce sens que c’est (pour certaines personnes, dont moi) ressenti comme un réel besoin physiologique, qui peut se faire impérieux et même finir par faire physiquement mal, au même titre que la faim ou que la soif parce que TON CORPS RÉCLAME SA DOSE (même si j’ai jamais entendu mon utérus gargouiller, mais c’est un détail).

    Il se trouve que je fais partie de ces personnes qui,ont souvent faim et un appétit plutôt solide. Je vois le sexe comme partie intégrante de la vie de couple (de la vie tout court, même) mais en tout état de cause indissociable d’une relation amoureuse. Je peux dissocier désir et sentiments mais pour moi quand on est amoureux le désir est automatiquement lié.
    Le sexe, dans un couple, c’est une évidence, quelque chose qui se partage, qui se savoure, qui épanouit à la fois le couple et les deux partenaires. Un désir non réciproque (outre l’image dégueulasse que ça peut renvoyer de soi) c’est parfois aussi douloureux qu’un amour non partagé.

    Ce qui me choque, dans ces extraits (au-delà de la détresse de ces hommes et de l’ineptie des réponses, sur lesquelles je rejoins complètement ton avis), c’est que ces pauvres gars soient amoureux de nanas qui leur envoient l’excuse de la migraine 28 jours par mois.

    Je t’aime profondément Nask, tu le sais, mais je n’ai absolument (jamais eu) aucun désir pour toi (et réciproquement, d’ailleurs). J’aurais pu à un moment te proposer une colloc mais jamais au grand jamais ça me serait venu à l’esprit d’imaginer me mettre en couple avec toi. C’eût été je pense la plus magistrale absurdité de toute l’Histoire des absurdités.

    Alors ouais, c’est moche, je les plains et je leur souhaite de trouver une solution, mais en même temps, j’aurais tendance à rejoindre certains des abrutis qui commentent « si tu es malheureux casse-toi »(dans une moindre mesure).

    Je dis ça parce que j’ai été confrontée à la situation (et encore une fois ça n’est que mon avis et mon ressenti sur la question), que mon compagnon de l’époque finissait par me couper l’appétit à force de me mettre la pression dès le matin au réveil (et pourtant encore une fois j’ai plutôt une libido conséquente), et que ça a fini par me pourrir la vie au point de me dégoûter de lui.. .

    Pour ce qui me concerne (et ce n’est que MON avis, hein) quand, dans un couple, l’un des deux protagonistes est malheureux (et ce pour QUELQUE RAISON QUE CE SOIT, le sexe y compris), et que malgré efforts et concessions de chacun (ou pire, d’un seul comme ça a l’air d’être le cas dans les témoignages) le problème ne se résout pas, ouais, faut partir.
    Parce qu’au final ça finira par rendre les deux individus malheureux, à force de rancœur, de rancune, d’incompréhension ou de frustration, et ça finira par une rupture d’autant plus douloureuse. .

    Je finirai juste en disant que la métaphore faim./désir nourriture/sexe, j’ai un copyright dessus, tâche de t’en souvenir petit faquin que tu es. =)

    • Tout dépend de comment tu vois le sexe. Si tu le ressens comme une composante essentielle à ton bonheur (c’est-à-dire « je dois le faire au moins tant de fois par semaine / mois), tu es en droit de demander du sexe et si la personne ne t’en apporte pas assez ça peut être un motif de rupture et personne ne peut te juger pour ça. Mais j’ai l’impression que ces mecs vivent leur désir et le sexe plus comme un boulet que comme quelque chose de réellement épanouissant. Le sexe, c’est génial mais c’est pas quelque chose que je qualifierais d’essentiel à mon bonheur, alors si j’avais une libido très importante et impérieuse et que Nask n’avait pas souvent envie, alors oui, j’aimerais pouvoir prendre un truc pour avoir moins de libido. Parce que pour moi ma relation avec lui est plus importante que le sexe. C’est une question de priorités, de choix personnel. Je te juge pas, Alex, mais on peut aussi considérer que le sexe, aussi génial soit-il, est plus un boulet qu’autre chose. Tout comme on peut considérer qu’on ne peut ni ne veut s’en passer au déjà d’un seuil qu’on juge raisonnable (quel que soit ce seuil). Ce que j’essaie de dire c’est que je comprends que ça puisse être un motif de rupture mais je comprends aussi qu’on puisse vouloir modifier sa libido pour préserver son couple. Je ne conseillerais pas à un mec qui dit vouloir faire passer son couple avant le sexe de rompre.

      • Ah oui non, du coup, c’était clair dans ma tête, mais moins sur le cyber-papier, je m’en rends compte maintenant ^^
        (Doit y avoir autant de lectures que d’individus huhu)

        Sabrine, bien sûr qu’on est pas des sauvages, je peux tout à fait « adapter » ma libido à un partenaire que j’aime (même si chez moi plus j’aime plus … ça fait vase communiquant ^^) au même titre que je peux très bien ne faire qu’un repas par jour (mais attention, faut du matos dans l’assiette hahaha).
        Après, je peux physiquement pas me contenter d’un repas par semaine, je tue un mouton avant le mercredi.

        Pour faire court, et au-delà de ma vision et de ma sexualité, je suis choquée de lire ce qui semble être une citation dans la « réponse » que tu as collée dans ton article […] si ton épouse -ÉPOUSE HEIN- refuse TOUT CONTACT mais désire rester avec toi […]
        A un moment, le mec culpabilise de ouf, cherche partout de l’aide, du soutien, mais la donzelle dans l’histoire ? Parce que là, à priori c’est pas une libido « faible » c’est le néant total ! Et bin ça me paraît aussi normal que quelqu’un qui mange jamais.
        Meuf, tu sais que l’homme que tu aimes souffre, aide-le. Je parle pas de se forcer, jamais au grand jamais, je parle de trouver à deux une solution alternative qui apaise la souffrance. Là le pauvre gars il est tout seul dans son slip, et d’autant plus en détresse.

        Ca me fait penser à deux gars d’IRC (et d’autres d’ailleurs) qui vivaient le même schéma (même si c’est pas forcément le cas ici), étant avec des meufs avec qui ils faisaient limite chambre à part et OH SURPRISE il s’est avéré que les grognasses profitaient de la situation et attendaient juste confortablement de pouvoir emménager chez quelqu’un d’autre … Mais je m’éloigne considérablement du sujet.

        Ce qui me choque dans ce que tu relates de ces appels à l’aide, c’est que les mecs sont TOUT SEULS. A aucun moment leur compagne comprend leur souffrance ou cherchent peu ou prou à les soutenir. Démerde toi avec ta bite, déguise toi en pompe à essence, tu me niqueras pas HIN HIN. Et libido ou pas, c’est pas l’image que j’ai du « couple ». =)

        Okay, j’ai pas fait court mais je suis très vieille et je vous merde. Na.
        \o/

      • Bah le truc c’est qu’il existe des gens qui n’ont effectivement pas de libido ou extrêmement peu et c’est pas anormal c’est juste manière comme une autre d’être et dans un contexte où justement on trouve ces personnes anormales, elles vont forcément tout faire pour se faire passer pour « normales » car la société et les gens n’acceptent pas leur manière d’être. Donc on ne peut pas juste prendre en compte la frustration du gars sans laisser de côté le fait qu’une personne sans libido souffre également énormément de la situation et que c’est clairement pas en se forçant que ça va arranger les choses ça va juste passer le jeton de la souffrance d’une personne à l’autre. Il faut avoir à l’esprit que le contexte joue énormément, on n’accepte pas la faible sexualité ou l’asexualité tout comme on acceptait pas par exemple l’homosexualité ou toute sexualité ne suivant pas « la norme » et ces personnes vivent une pression au sexe énorme dans une société hyper sexualisante. Du coup dire qu’elles devraient penser à leur partenaire et faire comme si il n’y avait que lui qui en souffre est à mon sens une erreur terrible.

    • Je te remercie pour ta validation sur l’impériosité du désir, grande sœur. (Ça prouve bel et bien qu’il n’y a pas que les mecs qui peuvent vivre leur sexualité comme ça.). Quant au fait que tu approuves le « Si tu es malheureux il faut partir », je suis plus nuancé. Si vraiment dans une relation tu ES intrinsèquement et indubitablement malheureux, évidemment il y’a des questions à poser et peut être des choses à remettre en cause. Mais je pense que ce que je décrivais là vient jouer dans des cas où les choses sont plus nuancées. Par exemple avec mon ex, j’étais dans cette situation, mais ça ne me rendais pas forcément malheureux. C’était dur à gérer, c’était un aspect un peu problématique de la relation mais pas non plus assez problématique pour que je dise que la relation me rendait malheureux, il y’avait plein d’autres choses positives que cette relation m’apportait alors dans un cas comme ça, dans un cas où tu n’es pas forcément insatisfait de la relation en général, qu’il y’a juste un aspect difficile à gérer, arrondir les angles sans détruire la relation me semble être envisageable. Mais après comme je le disais, il y’a autant de ressentis que d’individus du coup, si malgré tout cet aspect là de la relation à tellement d’emprise qu’elle te rends globalement malheureux et que rien n’y fera, oui effectivement il faut prendre les choses en main et faire ce qui doit être fait. Je n’encourage pas les gens à rester avec quelqu’un s’ils sont malheureux mais plutôt à faciliter la gestion d’un problème relationnel qui ne mets pas forcément la relation en péril mais freine son épanouissement.

    • Sinon autre chose m’a interpelée dans ton com, tu sembles ne pas comprendre qu’un homme puisse être amoureux d’une nana qui lui donne « l’excuse de la migraine » tout le temps. Mais il existe des gens qui n’ont vraiment aucune libido. Ils devraient donc se forcer à faire l’amour ? Je sais d’expérience que se forcer, ce n’est pas vivable et c’est dévastateur pour l’estime de soi et l’image qu’on a de son corps (et pour tout un tas d’autres trucs, genre le moral tout simplement). Quand on a pas envie, on ne devrait avoir aucune « excuse » à donner autre que la raison pour laquelle on ne veut pas coucher : parce qu’on a pas envie. Tu dis bien que tu vois le sexe comme une composante essentielle du couple mais ce n’est pas le cas de tout le monde. On peut être amoureux de quelqu’un sans ressentir de désir. Ces personnes (car il n’y a pas que des femmes) qui n’ont vraiment jamais envie ne méritent-elles donc pas que quelqu’un tombe amoureux ou amoureuses d’elles ? Même si l’autre personne a, elle, une libido ? Cette autre personne peut parfaitement considérer que malgré l’absence (même totale) de sexe, la relation mérite d’être vécue et choisir de dealer avec la libido faible ou inexistante de sa compagne ou de son compagnon, même si pour ça il y aurait besoin d’un petit coup de pouce de la science. Ta vision du couple est parfaitement valide et acceptable, encore une fois je te juge pas sur ta manière de vivre le couple et ta sexualité mais il y a aussi d’autres visions du couple dans lesquelles le sexe n’est pas une composante essentielle.

      Dire que le sexe est un prérequis pour parler de couple, c’est extrêmement violent pour les personnes qui n’ont pas de désir et qui n’en ont même parfois jamais ressenti dans leur vie (ça existe). Elles ne mériteraient donc pas qu’on leur témoigne de l’amour et de l’affection ? Qu’on évite de les culpabiliser en leur disant qu’elles font chier à donner l’excuse de la migraine tout le temps (entre autres, j’ai aussi été traitée de frigo, on m’a dit que je devrais me faire soigner, etc) ? Oui, ces personnes ne seront sans doute pas « compatibles » avec quelqu’un qui considère le sexe comme quelque chose d’essentiel à la fois à son bonheur personnel et à son bonheur en couple mais elles peuvent tout de même être en couple de manière épanouie avec quelqu’un qui a une libido, même si elles non.

      • Je me doutais que tu répondrais mieux que moi à ces aspects là c’est pour ça que j’ai répondu au reste en priorité donc je viens juste en belle feignasse mettre mon + 1.

      • Oui donc comme je disais je me suis mal exprimée et du coup j’ai été mal comprise. Je ne conteste bien évidemment à personne le droit d’aimer et d’être aimé, pour qui me prend-on toussa.

        Je n’encourage pas non plus qui que ce soit à se forcer pour quoi que ce soit. Et je comprends complètement ton point de vue et je connais l’effet dévastateur que ça peut avoir (je l’ai vécu,le « jte laisse faire pour avoir la paix »), maintenant je dis juste « nan j’ai pas envie, calin » (et encore une fois l’effet inverse est tout aussi destructeur sur l’ego surtout quand t’as claqué trois millions de dollars pour t’acheter la PUTAIN DE « leçon n°9 » d’Aubade pour un effet néant ^^)

        Si le bromure était pas une légende urbaine je leur en aurait même offert à ces pauvres gars. Je comprends qu’on puisse aimer sincèrement quelqu’un (au sens « amoureux » du terme) sans le désirer, même si c’est un concept qui m’est totalement étranger.

        Encore une fois, pour l’essentiel ce que je voulais exprimer c’est que ces gars me font de la peine parce qu’ils ne devraient pas avoir besoin d’aller chercher de l’aide sur internet, ou alors à deux … Ces mecs en particulier et les gens qui vivent cette situation en général, puisqu’ils sont en couple, ne devraient PAS avoir à gérer cette souffrance tout seuls.

    • Ouais du coup je comprends mieux ton point de vue. Mais on ne sait pas au final si la femme est absente ou si elle accompagne son mec dans sa recherche de petite pilule anti-libido, il faudrait avoir plus de témoignages. C’est vrai que toute féministe que je suis j’aurais tendance à me dire qu’on peut très bien refuser de coucher tout en faisant plaisir à l’autre mais, en même temps, faire une fellation sans en avoir envie c’est aussi se forcer et c’est aussi une pression quand l’autre insiste. On en revient à ce que vous disiez, effectivement si la personne en est malheureuse elle ferait peut-être mieux de rompre, même si c’est triste (pour l’autre tout autant que pour celui qui rompt…) au lieu de passer sa vie à essayer de forcer la main de l’autre ou à souffrir. Pour chaque problème qui se pose à un couple, il n’y a pas toujours de solution autre que celle de rompre.

    • En même temps les personnes qui ont peu/pas de libido doivent très souvent gérer ça seuls, la seule solution qu’on te propose c’est de prendre des médicaments pour augmenter ta libido ou de te forcer… Bref, c’est à toi de te démerder parce que c’est toi qui n’es pas normal, qui est malade. Même les gens qui se disent compréhensifs (là je vais faire référence à ma propre expérience mais je dois pas être la seule) t’encouragent à te forcer parce que « l’appétit vient en mangeant » (c’est faux, en tout cas pour moi), ils te reprochent de pas avoir « envie d’avoir envie » (c’est aussi du gros bullshit, je m’en rends d’autant mieux compte maintenant que j’ai effectivement une libido même si elle n’a rien d’impérieux)… Donc en fait on est vraiment dans un rapport de force qui est très dommageable pour les deux (mais surtout pour celui qui se force) et où chacun se sent incompris et pas soutenu… Bien sûr parfois c’est pas le cas mais je parle de mon expérience à moi. Donc tu décris un peu ces femmes comme des connasses qui ne veulent pas comprendre l’impériosité des besoins de leur compagnon, mais il faut aussi prendre en compte le fait que très souvent le compagnon en question ne comprend pas non plus leur absence de libido (et même parfois la nie, parle de « blocage » et dit que si t’as pas envie c’est parce que t’es rien qu’une petite connasse puritaine) et considère ça comme quelque chose à soigner.

      Alors je dis pas que ça justifie le fait qu’une femme accueille par le mépris les besoins de son compagnon mais ça l’explique. Parce que si jamais elle parle de faire baisser sa libido à lui, il lui répondrait sûrement que c’est elle qui a un problème et que c’est à elle de changer, que la libido c’est « naturel » blablabla… Comme si une baisse ou une absence de libido était pas naturel. D’ailleurs, la société te fait aussi passer ce message, qu’il faut coucher et que c’est naturel de vouloir coucher et que si tu veux pas t’es malade. Je comprends tout à fait les femmes qui en ont marre qu’on les enjoigne (dans leur couple mais aussi partout ailleurs ou presque) sans cesse de se forcer, qu’on les menace en leur disant « ton mec va te quitter / te tromper » et qui du coup refusent tout bonnement d’entendre parler de cul.

      Après y’a ce foutu cliché du mec qui est forcément un crevard et du sexe qui est forcément super, d’un coté on t’explique que le sexe c’est obligatoirement génial, magique, naturel (et j’en passe) et, de l’autre, on traite les mecs qui avouent le ressentir comme un besoin de gros porcs. Les deux conceptions de la chose n’encouragent vraiment pas les gens à essayer de faire cohabiter deux libidos d’importance inégale autrement qu’en essayant de forcer l’autre ou en refusant purement et simplement de prendre en compte les besoins de l’autre.

      En apprenant aux femmes que les mecs sont tous des porcs (et en évitant soigneusement de leur dire qu’elles peuvent dire non, en évitant aussi de les encourager à découvrir leur corps et à apprivoiser leur désir et leur plaisir, si désir il y a) et aux mecs que les femmes sont toutes des connasses frigides qui de toute façon jouissent « avec le cerveau » et très difficilement (comme ça ils ont pas à s’embarrasser à penser au plaisir de leur partenaire), on peut pas arriver à un autre résultat. En tout cas, personnellement, j’aurais vraiment aimé qu’on me dise que voilà, le sexe ça peut être génial (pas que pour les mecs) mais t’es pas obligée de le faire si t’as pas envie… Au lieu de ça j’ai eu droit à « Tu sais comment sont les hommes, ils ont des besoins »… Je sais que beaucoup de femmes et d’hommes doivent recevoir autre chose en guise d’éducation sexuelle mais c’est tout ce à quoi j’ai eu droit, je suis loin d’être la seule et ça fait beaucoup de mal.

      Dans le cas de ces mecs qui font des démarches pour baisser leur libido, ce n’est pas seulement pour leur compagne qu’ils cherchent à le faire mais aussi pour eux. Je pense que si ladite compagne était une connasse qui ne les comprend ni ne les soutient, ils n’envisageraient pas de faire baisser leur libido par égard pour elle (en tout cas si c’est là une des raisons pour lesquelles ils veulent le faire).

      • « Donc tu décris un peu ces femmes comme des connasses qui ne veulent pas comprendre l’impériosité des besoins de leur compagnon » c’est pas du tout ce que j’ai voulu dire …

        Je peux comprendre la pression, les vexations ou les moqueries qu’on peut faire subir aux gens qui n’ont pas/peu de libido et qui le vivraient bien si on leur foutait la paix. Mais je peux aussi (et d’autant mieux) comprendre celle dont la libido est, disons « exacerbée », qui se prennent des « t’es malade faut te faire soigner sale pervers(e) » et autre « obsédé(e) » ou « grosse nympho » à longueur de temps….

        Les gens qui ont une sexualité moyenne, faible ou inexistante ne devraient pas en souffrir ou culpabiliser, mais ceux qui en ont une au-dessus de la moyenne non plus. Y’a pas une souffrance plus « valable » qu’une autre … Là les gars auxquels Nask fait référence semblent aussi culpabiliser et se sentir « anormaux » genre c’est une maladie faut un médicament … Un peu dans l’esprit des supers-z-américains et leur morale ultra-puritaine qui inventent des cures de désintox du sexe … (Et je vous vois venir, oui y’a des gens qui sont mentalement malade mais ça se soigne chez un psy, pas ailleurs, avoir faim plus souvent c’est pas être boulimique 😉 )

        Et au-delà de ça, pour moi quand tu aimes quelqu’un, a fortiori dans un couple, tu regardes pas l’autre souffrir (pour quelque raison que ce soit) en disant « moi j’ai pas mal démerde-toi », et c’est ce qui m’a choqué dans le fond de l’article parce que c’est l’impression que ça m’a donné.

  2. Personnellement avec mon premier mec, si j’avais pu avoir un tel traitement, j’aurais évité la rupture, et à en juger par ses appels répétés du pied pour me dire qu’aujourd’hui il envisagerait bien de se remettre avec moi (mais je suis passé à autre chose moi, je suis pas à prendre et à laisser à guise :p) bah ça aurait bien pu durer très longtemps si cette foutue libido s’en était pas mêlée, et à l’époque j’étais TRES demandeur (alors qu’aujourd’hui c’est plutôt l’inverse, moins envie, et quand j’ai un partenaire, ce qui n’est pas le cas actuellement – 😥 – c’est lui qui est demandeur et moi qui n’ait plus trop envie…).

    Alors du coup je suis forcément totalement d’accord avec ton article, même si dans mon cas il s’agit de relations homosexuelles, ça reste quand même globalement la même chose, si les deux n’ont pas la même libido, et ça peut arriver, contrairement aux clichés, bah ça fout le bordel parce que l’un est frustré, alors il tente de faire savoir qu’il a envie, l’autre se force pour faire plaisir, et puis ça finit par clasher parce que l’un se force et n’en peut plus, l’autre culpabilise et n’en peut plus non plus….

    En tout cas clairement les gens qui trompent, qu’ils crèvent en enfer, pour avoir vécu l’horreur d’être trompé (par un mec qui en plus osait me dire que le sexe il pouvait s’en passer… connard !), je souhaite ça à personne, et si certains trouvent ça normal, qu’ils aillent se faire violemment trucider !!!

  3. Merci pour ton témoignage. J’ai effectivement pas précisé parce que pour moi c’est évident, mais la problème n’est pas forcément hétérocentré. Vu que je n’ai lu que des témoignages hétéro j’en ai profité pour parler également du rapport h/f mais c’est une problématique qui peut toucher absolument tous les couples comme tu le prouves ^^

  4. Bonjour,
    Je trouve vos commentaires tres intérressants.
    Je vous trouvé en tapant tuer sa libido dans google……
    Pour ma part je suis en couple depuis 8 ans et depuis 5 ans la libido de ma femme s’est effondré.
    Nous avons essayé de voir un sexologue, puis on suit chacun une thérapie pour regler quelques petits points chacun de notre coté qui pourrait affecté la libido et de nombreuses discussions sur le sujet ou changement de mode de vie.
    De quoi dire qu’on essaye tout (enfin c’est moi qui suis le plus souvent le demandeur)
    Je vis tres mal cette situation/frustration. 1fois/mois en moyenne voire plus voire moins.
    On m’a deja sortie tout ce que vous avez deja cité : trompe là, quitte la, tu penses qu’a ca….
    Parfois je passe des mois sans bouger en me disant qu’elle viendra vers moi, parfois, c’est plus fort que moi j’essai de faire un peu du forçage.
    Je l’aime et j’ai pas envie de la quitter. Je suis pourtant malheureux.
    Mais ce qui me choque c’est de me dire que je voudrai la quitter a cause du cul !
    Parce que on nous a aussi formaté à ne pas quitter pour le cul en cas de déséquilibre dans le couple.
    Voila pour quoi une aide pour rééquilibrer tout ca me semble utile.
    dois je essayer de réequilibrer, plutot trouver quelqu’un avec le meme équilibre
    ou rester frustré?

    • Bonjour,
      Pour être tout à fait honnête, je n’ai pas de réponse miracle à vous fournir. (sinon, j’écrirais un livre)
      Seulement je pense avoir un avis sur plusieurs points.

      Premièrement, tout essayer ou réclamer en insistant, ça ne vous donnera jamais ce que vous souhaitez, et même si ça marchait ça serait quelque chose de terrible.
      Si elle n’a pas envie, elle n’a pas envie… même si vous insistez, ce que vous obtiendrez est un rapport concédé, ce qui est très loin d’être un rapport consenti.
      En plus d’être potentiellement très difficile moralement pour votre partenaire, vous savez pertinemment que c’est juste parce que vous demandez.
      Au mieux, elle le fera pour vous faire plaisir, au pire, elle se sentira obligée de le faire de peur de conséquences négatives (ce qui finalement revient à obtenir du sexe via une contrainte, si on y réfléchit deux minutes « faire du forcing » pour obtenir du sexe, ça sonne comme quelque chose d’assez effroyable, et imaginez comment cela peut être destructeur).

      Je pense que c’est épanouissant pour personne et que ça mène a rien de bon.
      Les seules activités sexuelles saines sont celles dans lesquelles les deux partenaires sont enthousiastes pour y participer (qu’importe la teneur de votre vie sexuelle. si ce qui vous éclate dans votre couple c’est le BDSM, c’est tout pareil). On peut faire quelque chose pour faire plaisir également, mais la volonté doit toujours émaner de soi, être fait de bon cœur.

      Quant au reste, je peux pas me permettre de vous donner des conseils de vie alors que je vous connais pas. Mais y’a peut être quelques question à se poser.

      Est ce qu’elle souffre elle même du manque de vie sexuelle dans votre couple ? Ou juste vous ? Êtes vous certain qu’elle peut être parfaitement honnête avec vous sur ce point, sans avoir peur de vous blesser, ou de ne pas être comprise ? Si elle ne ressent aucune envie, et que ça ne lui pose pas de problème (en dehors de la culpabilité associée au fait de savoir que vous êtes frustré, ou d’avoir le sentiment que c’est anormal de pas avoir envie), il n’y pas grand chose à travailler. En gros, si elle n’est pas frustrée elle même de sa sexualité d’un point de vue purement individuel, ça ne sert à rien d’essayer de « régler le souci », parce que c’est pas forcément un souci, elle a tout simplement pas envie et il est important de respecter cela car notre société encourage une très forte culpabilisation des femmes qui ne « font pas plaisir » à leur compagnon, les injonctions à satisfaire les hommes sont très fortes et très vicieuses, au point qu’on les intègre comme presque naturel. Il faut vraiment sortir de ce cadre malsain pour se poser les bonnes questions.

      Tout ça pour dire, peut être a-t-elle tout simplement une libido très inférieure à la votre, et dans ce cas il n’y a pas de rééquilibrage à faire, elle est comme elle est, et vous êtes différent.

      Une fois ces choses là claires et établies, il vous faudra à vous réfléchir, et vous demander si vous pouvez continuer de vivre en acceptant que les choses soient ainsi. (je pars du principe que votre couple est exclusif et donc sans plusieurs partenaires sexuels). Si vous l’aimez beaucoup, au bout de 8 ans, vous avez surement construit ensemble quelque chose qui fonctionne, si les autres aspects de votre couple fonctionnent… peut être arriverez vous à être en paix avec le fait que oui votre vie sexuelle est pas celle que vous désirez mais vous pouvez vous faire une raison et continuer ainsi sans essayer de réparer qqun qui n’est pas « cassé » mais juste différent parce que le reste marche et que vous en tirez satisfaction. Pouvez vous être heureux en acceptant cette relation comme elle est, ayant comme sexualité par exemple beaucoup de masturbation ? (ou est ce un tabou chez vous ? Chez moi je peux librement dire « waouh ça m’a donné trop envie, je vais aller me branler » et ma partenaire me dira « ok amuses toi bien » ou « je vais t’aider un peu ». Mais j’ai la chance d’avoir une différence de libido très facilement gérable à l’aide de quelques plaisirs solitaires ou accompagnés). Ou alors est ce que c’est insupportable au point de prendre le risque de cesser cette relation pour trouver quelque chose qui vous rendra plus heureux, ou est ce insupportable au point que de toute façon ça finira par créer trop de problèmes entre vous et l’issue ne peut pas être bonne ?
      Il n’y a que vous qui pouvez avoir les réponses à cela.

      Donc mon seul véritable conseil c’est surtout, ne forcez rien, ne tentez pas de réparer qqchose qui n’est pas un défaut mais juste un fonctionnement différent car ça n’amènera que souffrance, et soyez honnête avec vous même, faites en sorte que votre partenaire puisse être honnête avec vous également, communiquez de manière franche sans détour, de manière à savoir ce qu’elle veut et attends vraiment sur ce point de votre relation.
      Personne ne pourra décider pour vous de continuer ou pas à partir de ça, mais il faut vraiment regarder les choses en face. Si vous souffrez tous les deux du manque, faites front unis.

      S’il n’y a que vous, pesez le pour et le contre. Ne vous faites pas d’illusion sur le fait que vous pourrez y changer quelque chose, vous n’avez pas à avoir de prise là dessus. Ne vous faites pas non plus d’illusion si vous pensez que c’est impossible à gérer et que vous n’y arriverez pas. Je pense qu’être honnête avec soi même et avec l’autre est la seule chose qui pourra vous aider à faire face à ce dilemme.

    • Bonsoir,
      J’ai lu avec interet une grande partie des réactions ci dessus. Je n’ai hélas pas de réponse à vous apporter mais que de questions en moi. Mon épouse à 60 ans et maintenant en ménopause. Question libido, de son coté c’était faiblard avant, parfois moins d’un rapport par mois. Maintenant zero. Plus rien. Morne plaine. Et moi, moins mon épouse à de libido plus j’en ai. Je vais peut être vous choquer mais je compense par des lectures erotiques, des films, de rares apaisements manuels. Que voulez vous que je fasse d’autres ? La tromper, surement pas, je l’aime trop. Je ne me vois pas avoir une double vie. J’ai 64 ans j’aurais l’air fin. Alors oui si il existait un traitement je le prendrais, car je suis fatigué de vivre comme ça. Quand je lis ou que je regarde mes films je culpabilise et je trouve celà sale. Alors si vous avez des solutions je suis preneur. Merci de m’avoir lu. Bien cordialement à vous

      • Bonjour !
        J’ai pas beaucoup de temps devant moi donc je peux pas développer longuement mais il n’y a absolument aucun problème à se faire plaisir soi même. C’est ni sale ni choquant ni une faute. C’est même sain. Vous n’avez plus de vie sexuelle à deux mais ça veut pas dire que vous ne pouvez plus en avoir tout court. Si la masturbation et la consultation de contenu érotique / pornographique vous permets de vous sentir mieux, vous ne devriez pas rechigner à le faire ou vous sentir sale pour ça. Cet aspect là de votre sexualité elle n’appartient qu’à vous personne n’a à juger, du coup pas la peine de vous juger vous même. Vous ne blessez personne, vous n’êtes malhonnête envers personne. Ça enlèvera peut être pas toute la frustration lié au fait que votre vie sexuelle n’est pas aussi épanouie que vous le voudriez mais si ça vous fait du bien pourquoi s’en empêcher ?
        Vous savez que ça n’intéresse pas votre partenaire donc vous en faite une activité solitaire, je crois pas qu’il y ai de quoi avoir honte, c’est plutôt l’inverse qui le serait ! La masturbation ne devrait pas être un tabou, ça n’a rien de maléfique ^^

      • Monsieur, un grand merci pour votre réponse. Il ne reste plus qu’à me faire entrer cette non culpabilité dans la tête. Vous avez bien compris que cette non perte de libido peut être souffrance parfois.

      • Bonjour Naskuji, je vous donne rapidement, rassurez vous, de mes nouvelles. Mon épouse n’a pas retrouvée sa libido. La retrouveras t’elle un jour? Pour ma part je compensais par des lectures, des vidéos coquines et quelques petits plaisirs solitaires. Ce qui a changé: On a découvert des kystes sur le canal spermatique ce qui me donne de désagréables douleurs quand je ressent l’appel du plaisir. J’ai rdv avec un urologue en septembre pour une éventuelle intervention. Donc je limite mes visionnages et mes petits câlins. Ce qui a de positif dans tout cela c’est que je ne culpabilise plus. Comme dirait l’autre j’ai des plaisirs solitaires ET ALORS ? Voilà de mes nouvelles. Au plaisir de vous lire. Bien amicalement . Chardon 54

    • Je suis une femme et je cherche désespérément le traitement qui supprimera la frustration qui me bouffe, (en couple et parents d un garçon de 6 ans) je ne me supporte plus, quand je lui en parle il me renvoie aux 10kg que j ai pris cette année (frustrée j’ai eu tendance à me consoler par l’estomac), avec un IMC très raisonnable. Je voulais me faire prescrire un beta bloquantou de l’androcure mais mon médecin refuse.

  5. merci de répondre à tous les hommes et femme qui sont dans ce contexte et qui reste dans l’ombre moi compris enfin une réponse objective et digne d’intérêt !

    • De rien. Merci pour le compliment 🙂
      Je pense qu’un peu de réflexion sur le sujet peut faire de mal à personne et les réponses réfléchies se font malheureusement rare sur des sujets aussi épineux ^^

      • Bonsoir,
        En effet, « les réponses réfléchies se font malheureusement rares »… et c »est pour cela que je voulais vous remercier. Lire ce billet (j’ai enchainé un peu sur les autres du coup), construit, argumenté, sensible m’a fait du bien, alors que je suis dans une sale période. Les commentaires et leurs réponses aussi.
        Oh bien sûr, je ne suis pas d’accord avec tout (un petit clin d’oeil à Sabrine et tordue géniale), j’aurais aimé donner quelques arguments vus « de l’autre côté »… mais le coeur n’y est plus, le cerveau non plus. Alors je vais me contenter de ce petit mot, si rare sur le Net : Merci.

  6. Wow ! Je suis tombé sur cet article par hasard ( en essayant justement de me renseigner sur l’existance d’une substance anti-libido ) et j’ai simplement adoré lire tout ça. Ça me fait plaisir de voir que d’autres personnes pensent qu’il serait parfois mieux d’atténuer ou de couper cette très forte sensation qu’est la libido. Bon certe je dois dire que j’arrive un peux tard mais je tiens quand même à partager ma joie de vous avoir trouvé 🙂 Pour ce qui est de mon cas, je suis étudiant, ce sont de grosses études qui ne laissent pas le temps pour autre chose. Vous imaginez donc facilement que quand la libido viens me chatouiller alors que tout ce que je veux c’est me concentrer….. ben c’est pas super.
    De plus, j’ai une copine, que j’arrive à voir le weekend. Et là, après une semaine de bourrage de crâne mathématique, j’ai qu’une seule envie c’est de lui sauter dessus, d’arracher ses habits et enfin bon vous connaissez la suite. Mais bienvenue dans la réalité, elle à ( la plupart du temps ) une libido plus faible que la mienne. Faisant partie de cette espèce ( tristement rare ) des gens qui malgré leurs intérêts personnels ( quels qu’ils soient ) veulent respecter et faire sourire leur partenaire, je fais comme tu dis : je prends sur moi. Du coups ça me ferai forcément plaisir de pouvoir calmer un peu tout ce tas d’hormones qui viennent perturber ma rationalité mais visiblement c’est un sujet qui semble avoir déjà été discuté par les personnes ayant le pouvoir de comercialier ce genre de chose et à priori ils n’ont pas eu la même conclusion que nous. Vive la société de surconsomation, ou pulsion= mouton mais bon ça c’est un autre débat ;-P

    Bref tout ça pour vous dire un grand merci pour ce formidable article et vos beaux commentaires. J’éspère qu’un jour nous trouverons notre bonheure.

    • Merci d’avoir pris le temps de répondre ça fait tjrs plaisir à lire et ça redonne un peu de foi quant au fait qu’il y a des gens qui réfléchissent à ces problématiques ^^

  7. Bonjour !

    Déjà, wahou pour ce superbe sujet (ainsi que celui de Sabrine!!). J’avoue qu’ils m’ont assez émue.

    Je poste donc ici pour avoir des avis… Je pense aussi avoir une libido assez faible. Ne pas le faire pendant un moment n’est absolument pas gênant pour moi. Le truc c’est que mon copain, avec qui je suis depuis 4 ans ½ (j’ai 22 ans, et lui 23), lui, bah il a un peu trop de libido pour moi… Du style 1 fois par jour facile.

    Le soucis, c’est que c’est dur de lui dire non, car je sais que ça le rend un peu triste ou que ça le frustre. Je sais qu’il m’aime, qu’il veut faire attention à moi, mais j’ai peur de ne pas réussir à le suivre parfois. Il dit que ça le dérange pas, que c’est pas grave, que c’est pas ça qui le fera aller voir ailleurs, etc.

    Et le soucis du soucis, c’est que je veux pas qu’il se masturbe… J’ai tellement peu de confiance en moi que je suis terrorisée qu’il le fasse : pour la simple et bonne raison que j’ai trop peur qu’il pense à d’autres filles, ou des choses qui ne me plaisent pas, comme des plans à 3 (qui est sont fantasme, et que moi ça ne m’attire juste mais pas du tout).

    Je sais qu’il est hyper ouvert sexuellement, et je me sens coincée à côté… Comme si je ne pouvais lui donner que le strict minimum.

    Alors oui, on le fait quand même à des fréquences raisonnables (à mon goût haha !), et ça se passe très bien, je prends mon pied comme il faut, mais c’est vrai que les ¾ du temps c’est lui qui fait tout. Je n’ai pas vraiment l’esprit dominatrice, et j’ai donc énormément de mal à prendre les devants. Je suis extrêmement timide… Je sais qu’il voudrait que je conduise un peu la danse parfois, mais j’arrive pas à voir comment faire.

    D’ailleurs, je lui ai justement parlé discrètement hier soir de cette fameuse pilule magique qui ferait diminuer la libido si elle existait, et il a eu une réaction hyper étonnée et de rejet pour me dire que c’est mort, il ne prendrait jamais ça !

    Enfin voilà voilà, mon texte est peut-être un peu décousu, mais ce n’est pas toujours facile de poser ce que l’on ressent…

    • Coucou !
      Merci d’avoir partagé ça, ça doit pas forcément être évident à formuler ^^
      Je vais essayer de te donner mon avis sur ce que tu racontes si ça t’embête pas (sinon tu peux juste ignorer, j’ai clairement pas la prétention de pouvoir donner des conseils miracles ou quoi)

      Y’a quand même pas mal de points positifs dans tout ce que tu dis, d’une part si c’est honnête de sa part quand il dit que c’est pas grave et que ça le fera pas agir de manière blessante avec toi, c’est une bonne chose, et d’autre part, apparemment, vous le faites à un rythme qui semble te convenir et avec lequel tu prends ton pied, et ça c’est aussi c’est cool ! (Ça devrait être juste normal, mais quand je vois les autres gens… c’est déjà quelque chose quoi).

      Après, je pense que c’est important de remettre en perspective ta perception des choses, tu n’as pas « à le suivre » et tu ne donnes pas « le strict minimum ». C’est pas du tout ta faute de penser comme ça hein, dans notre société et culture globalement on culpabilise beaucoup les femmes de pas « donner » assez à leurs partenaires, mais c’est vraiment un point de vue assez nul quand on y pense. Vous êtes juste deux personnes, avec des besoins/envies différentes et d’intensité différentes, votre sexualité quoi, et en tant que couple, ben apparemment il y’a une zone où vos deux sexualités se rejoignent, où ça marche bien pour vous, où vous prenez votre pied tous les deux, et le reste ne concorde pas, le fait de ne plus avoir envie pour toi n’est pas moins important ou moins normal que le fait d’avoir encore envie pour lui.

      Tu n’as pas plus à culpabiliser d’avoir une moindre libido qu’il n’a à culpabiliser d’en avoir une plus importante (c’est rarement le cas grâce à notre super société sexiste ! yay!), c’est pas une course où celui qui a la plus grosse est le moins contraignant. C’est normal, vous êtes différents, il y’a une zone où vous vous rejoignez et d’autres non. C’est juste un fait tout à fait banal, c’est quasi impossible que deux personnes aient exactement les mêmes envies / besoins / fantasmes / délires, et c’est pas forcément un problème en soi.
      T’es pas inférieure ou limitante, c’est important que tu t’imprègnes bien de cette notion. Du coup, c’est pas tellement ton « job » ou ton « devoir » de le suivre, tu n’as pas à culpabiliser de ça (c’est plus facile à dire qu’à faire je me doute é_è ), essaye de t’en imprégner le plus possible (tu peux essayer de lire des articles féministes à ce sujet qui te donneront plein d’éclairages et de convictions, les concernées sont les meilleures pour en parler) . Et si jamais il te culpabilise là dessus, il a tort, grandement. A priori c’est pas le cas du tout d’après ce que tu racontes d’où le fait que ce soit une bonne chose :p.

      Ensuite par rapport à la masturbation effectivement, il y a un os, et je sais pas trop si je vais pouvoir expliquer ça de manière qui va t’être utile, parce que je vais parler d’expérience, de comment je l’ai vécu moi même d’être dans un couple où j’ai une libido plus importante. Pour moi la masturbation ça a toujours été une composante de ma sexualité. Ma libido fait que plus je passe de temps sans jouir, plus je deviens « obsédé » par le sexe, et plus j’ai gravement envie. A une époque j’ai vécu avec une personne qui ne voulait pas que je me masturbe, je ne sais pas trop pourquoi, je pense pas par jalousie, mais peu importe, et c’était super épineux comme situation. Pour être franc, je l’ai toujours fait, je le faisais juste en cachette. Dans les toilettes ou la salle de bain, tout en culpabilisant un peu mais à vrai dire, avec le recul je me dis que j’avais pas à me sentir ridicule ou quoi, ça fait partie de qui je suis, j’ai une libido qui fait que si je le fais pas tous les soirs, je suis frustré, et si je suis frustré, mon envie devient plus importante, et si je fais rien pendant 3 jours, alors un tout et un rien vont m’exciter et je déteste me retrouver dans cet état, je déteste me retrouver à bander et fantasmer juste parce que j’ai vu passer un décolleté dans la rue, je n’ai pas envie d’être comme ça, et j’aime mes moments de plaisirs solitaires. Pour moi c’est gagnant gagnant ; 1) je me fais plaisir 2) j’ai plus le sexe en tête pendant une journée.

      Bon je te raconte pas ça pour exposer ma vie évidemment, mais c’est pour essayer d’expliciter comment ça marche, parce que peut être ça marche comme ça pour d’autres personnes. Si tu lui interdis / ne veux pas qu’il se masturbe, ça peut être contreproductif, pour toi comme pour lui. Je comprends ta jalousie, parce que je suis moi même terriblement jaloux (et c’est un sentiment tellement horrible et terrorisant, c’est juste infernal je t’assure je comprends à 100%), mais j’ai été de l’autre côté du miroir, et prendre du plaisir à imaginer ou regarder des fantasmes pour s’en libérer, je crois que c’est sain. Si il y’a une impulsion sexuelle qui se pointe elle restera dans sa tête, que tu le veuilles ou non, et je crois qu’il est vraiment beaucoup mieux de pouvoir faire partir ces impulsions avec une activité en solo, plutôt que les accumuler petit à petit et avoir des envies de plus en plus impérieuses et pouvoir être excité par un rien alors qu’on ne voudrait pas forcément. Et pour toi, je pense que ça serait surement mieux de savoir qu’il relâche juste une « envie de sexe », parce que peu importe le fantasme ou le support, c’est juste une envie de sexe qu’on évacue et après, elle n’est plus là. Pour faire une analogie, c’est un peu comme avoir de l’eau qui bout dans une marmite. Si tu la laisse ouverte, l’eau va s’évaporer et il en restera plus très rapidement, si tu mets un couvercle hermétique dessus, la pression dans la marmite va juste monter de plus en plus et y’a rien qui sera parti, et donc par extension, ta jalousie par exemple, elle va pas aller en s’amenuisant si elle ne fait que glisser les choses sous le tapis (je suis un pro pour ça… 😡 )

      Étant donné qu’on ne peut pas empêcher une envie de surgir, autant la laisser partir en 5 min et être tranquille. Dans mon couple aujourd’hui je peux ouvertement dire pendant un câlin si je sais que ma chérie n’a pas envie, « anh tu m’as donné envie, je vais me branler » et je le fais, et après je suis tranquille, alors qu’avant, je devais garder cette envie qui me parasitais la tête jusqu’à avoir un moment tranquille où je pouvais m’en débarrasser « honteusement », et entre temps j’étais terriblement frustré et ma frustration de ne pas faire de sexe à cette période était dix fois + forte que celle que je peux ressentir occasionnellement aujourd’hui.

      Je pense que vous avez tous les deux à gagner à le laisser gérer cet aspect de sa sexualité, à laisser la masturbation devenir juste une partie de sa sexualité, dans la zone où vous ne vous rejoignez pas. Que toi tu puisses profiter pleinement de ne pas avoir envie sans pression, et que lui puisse faire disparaitre la pression sans problème. Il ne s’agit pas tellement de penser à d’autres filles ou de se dire « ah je suis malheureux avec elle, elle me satisfait pas assez », c’est juste simplement « j’ai envie de sexe je fais du sexe tout seul puisque visiblement ma chérie n’a pas envie donc je vais pas l’emmerder ». Le but le plus important de tous, c’est que tu sois bien dans ta sexualité, que tu le fasses que quand tu as envie, que tu lui fasses plaisir que quand tu as authentiquement envie de lui faire plaisir, pas par crainte ou culpabilité, que ce soit l’enthousiasme qui guide tes moments de sexe, en gros. Tu as un droit absolu à l’espace dont tu as besoin, et il a le droit également à l’espace dont il a besoin. S’il est heureux en couple avec toi et qu’il est heureux d’être en couple exclusif (c’est à dire fidèle) avec toi, essayes de rationaliser ta jalousie du mieux que tu peux, en lui disant (au hasard) que ce n’est pas qu’il veut être avec d’autres personnes à faire d’autre choses, que c’est juste comme s’il ouvrait un paquet de chips pour grignoter alors que toi bah t’as pas faim. Évidemment, tous les efforts que tu peux faire, il doit te les rendre. Pas question que les choses ne soit pas équitables, t’as pas à faire plus pour lui qu’il n’en fait pour toi. S’il ne veut pas réduire sa libido d’une manière ou d’une autre, il n’a certainement pas à te demander quoi que ce soit pour augmenter la tienne, c’est clair et net !!!

      Quant à la prise d’initiatives pendant le sexe, honnêtement, si tu trouves des solutions à ça, je veux bien que tu m’en fasses part, parce que je suis aussi super timide et anxieux du coup je prends pas beaucoup les choses en main et j’aimerais pouvoir le faire plus et mieux ^^. J’ai beaucoup de mal à être spontané et à prendre les devants, donc je peux que comprendre !

      En tout cas, j’espère que les choses se passeront bien pour toi et que t’as trouvé quelques bribes d’utilité dans tout ce que j’ai raconté et si j’ai dit des conneries hésites pas à me corriger, il est fort probable que j’en ai dites ! Merci pour ton commentaire ! Bisous ^^

  8. Hello!

    Halala, déjà, c’est fou ce que ça fait du bien de discuter avec quelqu’un d’objectif et cool, plutôt que de tomber sur des kéks de 12 ans ^^

    Après, pour répondre à ce que tu dis, je me retrouve quand même assez souvent dans la situation « l’appétit vient en mangeant », (situation sur laquelle Sabrine avait l’air assez mitigée x) ). Ce que je veux dire par là, c’est que voilà, il a envie, moi pas forcément, donc il commence à me faire un peu du rentre dedans comme on pourrait dire, et là je me laisse finalement aller, et tout se passe plutôt bien. C’est très souvent comme ça que ça se passe pour aller le faire. Alors que moi, les fois où c’est moi qui vais vers lui, ça doit être à peine une fois sur 10! Mais bon si ça marche comme ça…

    Après, c’est vrai que je suis tellement timide que j’ose pas du tout lui rentrer dedans. Et il m’a déjà dit que ça lui plairait beaucoup… Moi je pensais toujours (et ça reste juste mon avis hein!) que c’était plus souvent aux hommes de guider les choses, et quand tu m’as dit l’inverse pour toi, ça m’a fait sourire parce que je me suis sentie con x) . Mais si jamais tu veux qu’on se donne des conseils à ce sujet, je suis pour, mais j’avoue que je préfèrerais le faire en privé (la timidité du public……..!).

    Concernant la masturbation, oui je le ressens comme une tromperie ou une trahison, mais solitaire… Comme si bah voilà, moi je veux pas, et plutôt que de laisser tomber et attendre la prochaine, bah il va aller me tromper avec sa main. Raah ça m’énerve ! Du coup à cause de ça, c’est vrai qu’il m’a déjà avoué l’avoir quelques fois fait en secret.

    Je pense aussi que tout ça a engendré des choses, car oui comme je l’ai décrit dans mon post précédant, ça a l’air de se passer plutôt bien. Mais ce que je n’avais pas dit, c’est qu’il y a quelques temps, je l’avais grillé sur un site de rencontres, même si son activité dessus restait assez légère je pense. Soit disant il s’en était voulu, et ne recommencerait pas. Sauf qu’il y a quelques semaines, j’ai aussi trouvé dans son téléphone un magnifique sexto sur Snap (histoire de pas laisser de traces, bien sûr), pour une meuf que je commençais à suspecter depuis un moment… Bref ça a tout foutu en branle, et je l’ai laissé réfléchir. Il a dit que pour lui ce n’était qu’un jeu, qu’il voulait juste s’amuser, que finalement ça ne lui avait rien apporté, et qu’il regrettait… Et qu’il avait réalisé que je n’étais pas acquise. Sauf que maintenant, bah ça a bien accentué ma parano… Et qu’au fond je pense toujours que c’est de ma faute ces deux histoires.

    As-tu déjà connu ce genre de choses?

    Merci !!

    • Salut 🙂

      Pour l’expression « l’appétit vient en mangeant » je pense que ça dépend de ta sexualité. Je suis finalement pas asexuelle mais demisexuelle et il se trouve que j’étais pas amoureuse de mon ex. Ceci explique cela, je pouvais de toute façon pas avoir envie avec lui… Aujourd’hui ça m’arrive de commencer un truc par jeu (j’aime bien allumer nask alors que j’ai pas envie, le pauvre) et finalement d’avoir vraiment envie, parce que je sais que je suis forcée à rien alors ça crée un environnement assez sécurisant pour moi.

      Pour en revenir au sujet, ça vaut le coup de se demander pourquoi tu es jalouse quand il se masturbe. Est-ce que tu as toujours ressenti ça ? Ou est-ce que c’est qu’il s’occupe pas assez de toi (d’une manière non sexuelle, bien sûr), qu’il te donne pas assez l’impression qu’il t’aime ? Qu’il est pas assez tendre et attentionné ?

      Ce sentiment d’être abandonnée quand le mec se masturbe, ça me faisait pareil avec un ex et en fait, c’était qu’il venait vers moi que pour le sexe… Du coup j’avais le sentiment de pouvoir partager que ça avec lui, mais en même temps pas vraiment (parce que j’avais pas envie). Donc c’était comme si en fait il était en couple avec sa main, effectivement, puisqu’il s’amusait plus avec elle qu’avec moi et par ailleurs il me donnait très peu de preuves qu’il m’aimait (je suis sure que c’était pas le cas d’ailleurs).

      Ça peut aussi venir d’un manque de confiance en soi (ou les deux hein…). T’as l’impression d’échouer quelque part, d’être bonne à rien puisque tu peux pas lui « donner » le seul truc qu’il veut. T’as l’impression que c’est le seul truc parce que quand y’a un problème de ce genre dans le couple, ça prend toute la place… Mais un couple, normalement, c’est pas que ça, et toi tu n’es pas que ça non plus.

      Alors oui, il s’amuse probablement beaucoup avec sa main. Mais si ça te donne l’impression qu’il s’éloigne de toi, c’est soit que vous partagez trop peu de choses par ailleurs (ou qu’il te donne le sentiment de n’attendre que ça de toi), soit que tu dois apprendre à te voir autrement que comme « celle qui doit donner du plaisir à son mec ».

      Après vu ce que tu dis dans la fin de ton commentaire tu as une sacrée bonne raison de ne plus lui faire confiance. S’il était franc, il t’aurait dit clairement qu’il vivait mal cette situation au lieu d’aller faire ce genre de trucs en cachette.

      Autre chose aussi, il dit qu’il utilise ça comme amusement, mais dans quel sens ? Est-ce qu’il se sert de femmes rencontrées sur internet ? Est-ce qu’il leur fait croire des choses ? Si c’est ça, je suis désolée mais ça en dit long sur sa mentalité… Du coup j’espère que non :/

    • Ah et concernant le fait d’être entreprenante est-ce qu’il t’autorise à changer d’avis une fois que t’as commencé ? Parce que parfois non et du coup t’oses rien faire, même pas des câlins normaux (même problème avec mon ex…). Si t’as peur de pas le faire correctement…C’est pas grave.

      C’est ok d’être timide et de pas oser, hein.. Les gars, non seulement on doit toujours dire oui mais en plus on doit être médaille d’or en gymnastique et proposer des trucs marrants.

      D’ailleurs j’initie toujours le sexe dans mon couple mais je n’ai absolument aucun fantasme sexuel, du genre « oh on va faire l’amour sur le parking ça sera trop cool ». J’aime le faire au lit, c’est tout. Et c’est ok. On est pas obligées d’avoir 3 mille fantasmes, ou même juste un seul. C’est pas ça qui nous rend moins intéressantes ou moins cool dans la vie de tous les jours.

      Si on aime le missionnaire et que ça nous convient, et ben on fait ça et après on est contentes. Si monsieur veut autre chose il n’a qu’à proposer (en nous laissant la possibilité de refuser bien sûr). Le sexe n’a pas forcément à être « plus » que ça, sauf si tous les partenaires en ont envie.

      Proposer un truc parce que t’es obligée de proposer, c’est le meilleur moyen de choisir quelque chose dont t’as pas réellement envie, juste histoire de proposer un truc… Et en plus, après, t’oses encore moins arrêter si t’aimes pas.

  9. Aouch effectivement ça dessine un autre paysage là :/
    Pour le premier point concernant prendre les initiatives, si vraiment ça marche bien pour toi comme ça, tant mieux, mais bon j’espère que si vraiment t’as pas envie il comprends que c’est non quoi 😮
    Après est ce que c’est de toi même que tu aimerais prendre les devants, où est ce que c’est juste pour lui faire plaisir. Si c’est quelque chose que tu aimerais vraiment faire mais que tu oses pas je comprends je suis un peu dans la même optique (j’ai tjrs du mal à être spontané, j’ai peur de me faire rejeter et donc me sentir con ou d’être trop brusque ou de pas faire bien. pourtant ma chérie est la personne la plus cool du monde, mais j’ai tellement pas confiance en moi ^^).
    Mais si c’est un rôle qui t’intéresse pas et que tu veux le faire juste pour correspondre à ses attentes, j’ai envie de dire que tu peux t’en foutre t’as pas à te conformer à ce qu’il aimerait alors que toi ça t’intéresses pas. T’es pas une actrice qui doit jouer un rôle.

    Mais sinon oui le cliché de l’homme qui fait les choses et la femme qui laisse faire, c’est vraiment un cliché affreusement sexiste… le sexe c’est pas un truc qu’un homme fait à une femme, c’est une activité que partagent deux êtres humains (ou +) à parts égales, y’a pas de rôles ou d’attitudes prédéfinies ! Y’a plein d’articles féministes là dessus aussi, si ça t’intéresse, c’est un sujet très récurrent et qui expliqueront ces choses là de manière très intéressante et 1000 fois mieux que moi x).

    Ensuite, concernant les écarts de ton mec… je sais pas trop quoi te répondre, personnellement je suis hyper à cheval sur ce qui est la fidélité, je pourrais pas rester avec quelqu’un après ça, donc je peux pas tellement donner de conseil. Ça me blesserait tellement trop, et ma confiance est binaire donc une fois perdue elle revient jamais.

    Par contre, y’a un point sur lequel c’est clair et net, c’est que c’est PAS de ta faute. D’aucune manière. Il est adulte et responsable, il fait ses propres choix, et t’as pas à culpabiliser pour ses écarts à lui. S’il choisit d’aller sur des sites de rencontres ou d’échanger des sextos, c’est pas à cause de toi c’est parce qu’il l’a décidé. Ça aussi c’est un espèce d’acquis social selon lequel si tu « satisfait pas » les exigences sexuelles de ton partenaire, c’est normal qu’il aille voir ailleurs.
    Non c’est pas normal, et c’est pas de ta faute, parce que comme je disais plus haut, t’as pas à te plier à ses exigences, et s’il décide de faire des choses en sachant que ça te blesserait, c’est de sa responsabilité à lui, à 100%. Concernant la masturbation je t’ai donné mon avis dans le post précédent et je maintiens complétement que c’est une pratique généralement saine qui peut aussi servir à l’équilibre sexuel donc la liberté là dessus est importante à mon sens, mais le flirt avec d’autres c’est pas du tout la même catégorie. S’il a envie d’aller voir ailleurs ou de jouer ailleurs, il peut l’assumer et agir honnêtement en conséquence et ne pas vouloir le beurre et l’argent du beurre comme on dit. Il s’agit pas d’espace de vie sexuelle personnelle mais de limites fixées dans le couple qui sont dépassées, et dont il est forcément au courant.

    Enfin bref, voilà, je peux pas tellement te dire comment je gérerais ce genre de situations parce que je suis incapable de les gérer je coupe court, mais en tout cas j’insiste fortement sur le fait que c’est pas de ta faute et que tu dois vraiment intégrer ça dans ta manière d’analyser la situation.

    • Merci pour vos réponses =)

      Pour éclaircir un peu la chose, si vous voulez je suis très jalouse et possessive… Disons que j’ai presque peur de la moindre fille, de ses moindres sorties, etc… J’essaye de prendre sur moi mais pas facile! Je peux donc pas m’empecher que tout ça est de ma faute et que ça a fait en sorte (d’après son point de vue) qu’il se sentait enfermé, et que du coup il a voulu « jouer » pour se libérer un peu. Quand j’ai regardé sur le site, il avait quelques message de filles auxquelles il n’a jamais répondu, et un message qu’il a envoyé à une meuf (un beau pâté quand même) pour faire connaissance (mais y’avait pas de réponse).

      Pour le sexto, c’est une meuf qu’il a connue sur un jeu (donc jamais physiquement, et plus de 200km de distance) et d’après lui toujours, c’est arrivé super vite… ça a commencé par des « aujourd’hui je me suis habillée comme ça, blablabla, » « je vais voir une pote lesbienne » « tiens j’ai rêvé d’un plan à trois » et j’en passe. Sauf que quand je l’ai grillé bah je lui en ai foutue une, et je pense que ça lui a remis les idées en place. Je lui ai fait comprendre ma douleur en voulant lui rendre certains de ces cadeaux. J’ai senti que là, bah il savait qu’il avait fait une boulette… ^^ ». On en a donc profité pour faire le vide chacun de notre côté, et il a décidé de désormais tout me dire, y compris quand il aura besoin de se tripoter. A condition qu’il me raconte après………

      Pour revenir à la « branlette », je pense que ça me l’a toujours fait, et je me suis toujours dit que bah voilà, si t’es avec quelqu’un qui te plaît, bah tu devrais pas avoir besoin de ça ! Et il est quand même assez attentionné avec moi, en dehors du sexe, nous avons une vie qui roule plutôt bien !! Mais je pense qu’effectivement c’est mon manque de confiance qui joue à mort, puisque ça me gêne aussi dans d’autres domaines.

      Si il a un début d’envie et pas moi je lui fais comprendre. Au début il a du mal à résister, donc des fois je dois un peu le forcer d’arrêter. Même si il le fait de moins en moins. Il commence à comprendre que ça sert à rien d’insister, surtout qu’après ça m’énerve plus qu’autre chose, donc là c’est foutu.
      Concernant la prise d’initiatives, il voudrait que parfois je dirige plus les choses, que je brise la timidité. Quand il me dit « allez, maintenant je te laisse faire ! », bah je me sens perdue, j’ai aucune inspiration… J’aimerai bien savoir mais je sais pas, j’y arrive pas !

      Pas si facile la vie de couple 😉

  10. Après avoir lu ce billet et tout ces partages d’expériences, j’en ai les larmes aux yeux, et j’en aurais presque l’envie de partager mon expérience si je n’avais pas l’impression de rajouter de l’eau au moulin bien après la mort du meunier.
    Je me contenterai donc d’un grand et énorme merci au rédacteur de ce billet et a tout les intervenants, les phares de raisons se font bien trop rare sur les mers de l’internet, et le votre aura permis de brillamment éclairer un moment sombre de ma vie 🙂

  11. Excellent billet et commentaires. Ça fait du bien d’être compris.

    Mince, on cherche juste à [b]être maître de soi[/b], si dans une société sensée ériger la liberté individuelle comme un droit inaliénable, un tel souhait n’est pas considéré comme une raison recevable, j’aimerais comprendre, moi aussi.

    Et il y a un aspect du billet trop peu développé à mon humble avis :

    Réduire quelqu’un à un objet de satisfaction sexuelle est inacceptable en soi et tout-à-fait dégradant. Même ne serait-ce qu’un instant, cet avilissement reste inacceptable. Et il l’est d’autant plus s’agissant d’une personne qu’on estime particulièrement. Objectivement, cela constitue l’expression d’un manque de respect aussi abyssal que de prendre un partenaire pour un urinoir. Et donc objectivement, souscrire à des rapports de ce genre (forcing, prostitution) démontre un mépris total du partenaire ; et comme tu l’écris si bien, Naskuji, démontre le fait d’être un connard fini. Or, — est-ce une façade ou une réalité ? — notre société juge ce type de dégradation comme quelque chose de banal d’acceptable voire même de normal. Comment ne pas avoir envie de hurler quand ou lit ou qu’on entend des trucs du genre « grognasse » à propos d’une « épouse qui prétexte la migraine au lit ». C’est ignoble.

    Bon alors pour ne pas rester dans la critique, je vous livre mes astuces pour limiter la libido :

    D’abord il faut comprendre que le désir physique, lorsqu’il est soutenu par les hormones, constitue [b]une tension[/b]. Il faut donc éviter d’en remettre une couche en s’accablant de reproches, et en réprimant par la contrainte. Ça ne marche pas, cela provoque même l’opposé ! (Sauf peut-être pour la douche froide.)
    Ce qu’il faut rechercher dans ces moments, c’est la détente : faites de la relaxation, et respirez (l’oxygénation est d’autant plus importante si vous avez des activités sédentaires). Fuyez l’oisiveté : occupez-vous l’esprit par quelque chose d’intéressant toujours sans trop de contrainte. Et à plus long terme, cherchez une activité exutoire comme palliatif.
    Côté cadre de vie, il faudra donc réduire tout ce qui conduit à la tension nerveuse : jeux vidéos, films et TV, manque de sommeil, sources de conflit ou de rumination, etc. Et donc limiter les excitants tels que théine, caféine, tabac, alcool, sucreries, boissons énergisantes et même le poivre et le gingembre (excitant notable qui est de plus aphrodisiaque), sauf en cas d’addiction (le stress du manque serait supérieur au stress induit par la dose).
    Et puis au contraire, il faudra développer les sources d’apaisement : tout ce qui apporte de la sérotonine. En premier lieu, on a l’activité sportive (qui doit être sportive mais doit rester agréable et sans excès) et la lumière naturelle (le soleil est votre ami). Mais on a aussi côté alimentation des aliments qui favorisent ça, comme le chocolat noir et le son (ou les flocons) d’avoine. Sur le même registre, il faudra éviter tout ce qui est aliments à base de farines blanches et de riz blanc, pour leur préférer les glucides complexes (légumes secs, pain/pâtes/riz complet, légumes-féculents) et augmenter les sources d’oméga3 (poissons gras). De façon générale, manger léger.

    Certains préconisent l’huile essentielle et la tisane de menthe, sensée avoir un effet anti-aphrodisiaque. D’autres déconseillent de manger des fruits secs tels que l’amande, noisette et noix. Mais sans justification réelle, donc à creuser.
    Ce qui marche surtout chez moi, c’est la détente, l’oxygénation, le sport et des heures de sommeil suffisantes.

    Bon courage à tous !

    • Coucou !
      Merci de ton commentaire et tes conseils.
      Pour ma part je crois que je suis presque l’inverse de ce que tu conseilles hahaha, je joue beaucoup et je regarde plein de séries je bouge pas beaucoup et je bois du thé (je suis pas un exemple de bonne santé effectivement). Enfin il n’empêche que tu dois avoir raison sur la relaxation et la détente, si ça marche pour toi, ça peut marcher pour d’autres. Pour ma part, le fait de pouvoir gérer mes tensions sexuelles en solo sans honte ni tracas en toute honnêteté, fait que j’ai trouvé un équilibre à ce sujet, les réelles frustrations sont passagères, ce n’est plus un problème pour moi et j’en suis content. Et je crois aussi que le fait que le sujet ne deviennent plus une source de stress en soi, ça arrange un peu les choses, je peux me tromper, mais je le ressens comme ça très personnellement. Comme on est tous différents je suppose qu’on a chacun sa manière de gérer et c’est super de voir quelqu’un montrer comment il gère ça. Peut être que ça inspirera d’autres personnes 🙂

  12. Je témoigne que moi même je cherche à diminuer, voire à anéantir l’effet de ma libido sur ma vie (ps: je suis un homme). Accro à la masturbation et accro à la pornographie, même si je n’ai jamais vraiment socialement souffert de ces addictions que j’ai toujours su contenir dans ma sphère privée (ce qui n’est pas le cas de tous les addicts), je voudrais cesser ces deux pratiques. La masturbation parce qu’elle ne fait que repousser le problème à la journée suivante sans jamais le régler, et le porno parce qu’il me pose un énorme problème d’éthique personnelle, je suis actuellement en sevrage et j’irais au bout, un jour ou l’autre.

    Le couple n’est qu’une option qui ne m’attire que très peu car je le considère comme profondément aliénant et les règles qui l’entourent me lassent un peu, et l’aspect darwinien de la séduction m’en dégoutte un peu en réalité. A vrai dire je considère que la plus haute des relations humaines est l’amitié, bien au dessus des liens familiaux ou sexuels, et je cherche en priorité à développer de vraies amitiés durables avec des gens exceptionnels plutôt qu’à copuler à tout prix.

    Sachant que je pense actuellement ne jamais vouloir d’enfant parce que je veux avant tout consacrer ma vie à moi même, les enfants étant un investissement de temps absolument monumental, « satisfaire » ma libido (si c’est vraiment possible) ne m’apparaît plus depuis un certain temps comme une option viable ou envisageable.

    Par volonté d’équilibre mental je me refuse également de faire dépendre l’accès à un facteur puissant d’addiction d’un élément très aléatoire, le partenaire sexuel.

    Ayant longuement cherché comment apprendre à m’abstenir, j’ai été choqué de voir que les trois quart des sites t’expliquant comment contrôler ta libido/arrêter de te masturber/de regarder du porno placent en illustration de leurs articles des images pornographiques –« .

    Y’a vraiment une totale incompréhension de la société pour les gens qui veulent se détourner de la sexualité et c’est assez pesant, j’ai très peu de personnes avec qui en parler parce que les gens ne font aucun effort pour comprendre mes choix et je pense que c’est surement la chose la plus pesante que je vis dans ma quête de tranquillité sexuelle.

    Et surtout j’en ai marre d’être stimulé sexuellement en permanence, par les femmes qui adaptent leur apparence pour mettre en avant leur valeur sexuelle comme premier critère social, par les médias qui balancent des messages sexuels à toutes les occasions, par mes connaissances, qui ne font que me demander, quand je dis que j’ai rencontré une fille intéressante, si elle est « jolie » et si je veux « me la faire » car au fond c’est la seule chose qui importe vraiment.

    Toute ma philosophie, entre autres, tend à me détourner de la sexualité autant que possible. Je n’attend pas la solution d’un remède miracle qui aurait surement des conséquences secondaires néfastes, mais c’est vrai que c’est un combat de chaque instant quand on vis dans une ville mondialisée, et que l’absence de soutien n’aide pas.

    Merci pour cet article!

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